Comment j’ai utilisé les IA génératives pour créer un escape game

Édit : corrections d’orthographe et de de phrases pas toujours très claires. Il faut toujours se relire avant de publier…

Cet article est une version détaillée de plusieurs discussions que j’ai pu avoir sur Twitter ces derniers temps.

La genèse du projet

Il y a quelques semaines, j’ai animé une formation sur les escape game pédagogiques. J’ai forcément préparé un support de présentation où je faisais jouer une partie aux participants. J’ai utilisé ChatGPT pour générer certains textes, comme le document ci-dessous, ce qui m’a permis de gagner un peu de temps.

Pendant ma longue préparation, ma fille regardait travailler et voulait tester les énigmes. Son anniversaire approchant, elle m’a demandé de lui concevoir un escape game pour cette occasion. Je me suis donc lancé dans un nouveau processus de création, mais cette fois-ci, je me suis donné pour défi d’exploiter au mieux les IA génératives à ma disposition. Le projet Escape Game Pokémon était lancé.

Les premiers outils : ChatGPT et Bing Image Creator

Ce serait largement exagéré de dire que cet escape game a été conçu par IA. En réalité, je devrais plutôt dire que sa conception a été assistée par IA. Tout d’abord, je précise que je n’y connais pas grand chose à l’univers de Pokémon. Trop vieux pour être tombé dedans quand j’étais petit, je ne connais que les bestioles les plus iconiques et les quelques trucs que mes enfants m’ont racontés. Je partais donc sur un terrain glissant. C’est pour cette raison que j’ai décidé de me faire aider de l’IA. Mon point de départ était simple : je connais le personnage d’Evoli et ses différentes évolutions, j’ai envie d’inventer mon propre Pokémon, et il y a souvent une équipe de méchants pas très malins qui veulent conquérir le monde.

J’ai commencé à chercher des idées en posant des questions à ChatGPT. Les réponses n’étaient pas forcément aussi précises que ce que j’aurais souhaité, mais en lui demandant de l’aide pour le scénario, j’ai commencé à avoir des propositions inspirantes, comme le fait d’intégrer des personnages à l’histoire.

J’ai donc décidé de me lancer dans la génération d’images par IA. Il y a beaucoup de services qui proposent de générer des images à partir d’un prompt. Le plus connu est sans doute Midjourney, mais son mode de fonctionnement et l’obligation de passer par une abonnement m’ont rapidement découragé de l’utiliser.

L’art du prompt ou comment donner des consignes à une machine

Glossaire

Un prompt : le mot « prompt est issu de l’anglais et désigne une commande ou requête envoyée à l’IA. Il s’agit de l’instruction que l’on donne à la machine et qui sera interprétée pour donner le résultat. La plupart du temps, les prompt sont rédigés en anglais. Un prompt peut être assez vague et laisser beaucoup de liberté à la machine ou être au contraire extrêmement précis pour coller au mieux à votre vision du résultat. Ainsi, le choix des mots-clés va être extrêmement important pour permettre à la machine de produire un résultat à hauteur de vos espérances.

Après quelques recherches, j’ai choisi d’utiliser Bing Image Creator qui est un service gratuit et illimité (ces deux éléments ont leur importance) basé sur le moteur de Dall-E. Les résultats sont plutôt corrects, mais pour arriver à ce que je veux, il faut générer BEAUCOUP d’images. (plus de 500 rien que pour les portraits de personnages)

Après un nombre déraisonnable de requêtes, je finis par obtenir une galerie de personnages potables. Je décide de commencer à générer de nouveaux personnages, mais du côté des gentils, cette fois-ci, pour aider les enfants dans leur aventure. Je prévois aussi quelques décors et des logos pour leur permettre de repérer plus facilement quel personnage est dans quel camp.

Quelques logos générés pas Bing Image Creator pour Evolab

En parallèle, j’ai demandé à ChatGPT de trouver des noms pour ces fameux personnages. L’avantage, c’est qu’il n’est jamais à cours d’inspiration… L’inconvénient, c’est qu’il faut, comme souvent avec les contenus générés par IA, faire du tri dans ce qui est proposé.

À ce stade du projet, je viens de passer plusieurs heures à générer des trucs plus ou moins convaincants à base d’IA. Bing Image Creator propose de générer des images par groupes de 4, et chaque groupe prend entre 30 secondes et 1 min de calcul… (vous comprenez pourquoi il me fallait une IA illimitée… 😅). Certaines propositions sont très chouettes, mais il leur manque souvent un petit quelque chose ou elles comportent des imperfections qui les rendent peu utilisables. Je décide donc de donner un petit coup de pouce à la machine et de me mettre à retoucher manuellement ou mélanger certaines images. Le résultat commence alors à être à la hauteur de mes espérances.

Quelques exemples d’images retouchées images détaillées ici.

En parallèle, je demande à ChatGPT quelques idées d’énigmes. Il est très fort pour proposer des devinettes, mais pas grand chose d’autre. Je me résous rapidement à concevoir les énigmes moi-même.

Images détaillées ici. et ici

Je me retrouve donc avec une importante galerie de personnages pour les deux camps. L’équipe des gentils se nomme EvoLab, et la Team Stardust représente les méchants.

Mais bien sûr, il me fallait un dernier prompt pour que le projet prenne vraiment forme… C’est ChatGPT qui s’est chargé de me proposer un nom pour cet escape game.

Quelques exemples de prompts

On m’a beaucoup demandé quel genre de prompt j’avais utilisés. Voici quelques exemples pour ceux qui seraient intéressés. Notez cependant que les prompt ne donneront jamais les mêmes résultats, même en utilisant le même moteur d’IA que moi. Il existe des catalogues en ligne pour apprendre les commandes qui permettent de rédiger un prompt en fonction de l’IA utilisée.

Image détaillées ici.

Les limites de la génération d’images avec Bing Image Creator

Pour poursuivre sur ma lancée, je me suis demandé si j’arriverais à générer absolument toutes les images de mon jeu avec l’IA. Je me suis donc mis en tête de continuer à produire des images pour tous les éléments du jeu.

Par exemple, j’ai longtemps hésité entre les différentes images proposées pour figurer le célèbre Pokédex. C’est en voyant une image ressemblant fortement à un iPad que je me suis dit que je n’étais pas seulement limité à l’image que l’on voyait dans la série, mais que je pouvais explorer d’autres idées tout en restant fidèle à l’esprit de la série.

Cependant, un problème persistait. Même si Bing Image Creator est assez convaincant pour ce travail, il a quelques limitations qui ont fini par s’avérer gênantes. En effet, il ne génère que des images au format carré dans une résolution de 1024 x 1024. C’était donc franchement inadapté pour certains éléments comme l’écran titre ou la carte du jeu, car cela nécessite beaucoup de détails. Je ne maitrise pas encore suffisamment bien l’art du prompt pour obtenir ce résultat. Il donc fallu trouver une autre solution.

J’aurais pensé que générer la carte du monde, ce serait le truc le plus simple, mais en fait, c’était le moins convaincant avec Bing Image Creator.

J’ai réussi à sortir quelques trucs qui donnent vaguement le change, mais je pense que le format d’image n’est pas adapté. Il me faudrait quelque chose de beaucoup plus détaillé pour être crédible…

Je me suis donc tourné vers d’autres moteurs comme NightCafé qui ont donné des résultats sympathiques, mais malheureusement tout aussi inadaptés.

J’ai testé différents prompts en essayant de me rapprocher le plus possible de ce que j’avais en tête, mais malheureusement, je n’ai pas réussi à obtenir un résultat conforme à ce que j’imaginais. Le format carré, notamment, était un vrai obstacle par rapport à ce que j’avais en tête. Si je n’avais pas les outils pour générer l’image au format souhaité, j’allais trouver un moyen pour transformer celles que j’avais déjà. Je me tournais alors vers la génération par outpainting.

StableDiffusion et l’outpainting à la rescousse

Glossaire

Outpainting : L’outpainting et l’inpainting sont deux technologies de génération d’images par IA. L’outpainting, qui m’intéresse particulièrement ici, permet d’étendre une image au-delà de ses bords en la poursuivant tout en conservant son style d’origine. L’inpainting, à l’inverse, consiste à effacer une partie de l’image pour la remplacer selon le même principe.
Illustration: August Kamp × DALL·E, outpainted from Girl with a Pearl Earring by Johannes Vermeer

Après plusieurs centaines de prompts différents, j’ai commencé à obtenir des éléments de carte qui me convenaient. J’ai donc commencé à les mettre de côté en attendant de pouvoir combler les trous entre elle grâce à l’outpainting.

Je n’ai pas trouvé de service gratuit en ligne qui me permette plus de quelques extensions d’image par outpainting. J’ai donc cherché une solution alternative. Une nouvelle IA est alors venue à mon secours : Stable Diffusion. Contrairement à d’autres services, j’ai pu installer Stable Diffusion directement sur mon Mac et faire générer l’image directement par ma machine plutôt que dans le cloud. C’est nettement plus long et les résultats sont parfois étranges, mais cela fonctionne. J’ai installé DiffusionBee et je lui ai fourni quelques images générées avec Bing Image Creator à partir desquelles j’ai pu générer une carte entière grâce à l’outpainting.

À partir de deux images générées par Bing Image Creator et grâce à l’outpainting, j’ai généré une carte entière en variant les prompts pour obtenir des zones différentes.

Encore une fois, il a fallu beaucoup tâtonner et procéder par essais erreurs, mais j’ai fini par avoir une carte au format souhaité avec une apparence relativement convaincante.

La carte de Paldéa, du jeu Pokémon Violet et Écarlate, m’a servi de modèle pour ce que je cherchais à recréer.
Après de nombreuses retouches par outpainting et inpainting, j’ai fini par obtenir une carte ressemblant à son modèle.

Après un peu de retouche manuelle, j’ai fini par obtenir un résultat satisfaisant, ce qui m’a permis de l’intégrer dans le jeu.

Pour finir, j’ai utilisé la même technique pour générer un écran titre. Beaucoup de tâtonnement et de pistes intéressantes pour générer les logos et l’illustration principale avec Bing Image Creator

Quelques essais pour l’écran titre que j’ai mise de coté. Il y avait quand même de chouettes propositions.

J’ai généré plusieurs centaines d’images mais je n’en ai gardé que 4 que j’ai combinées pour obtenir un résultat à la hauteur de ce que j’imaginais.

J’ai combiné ces 4 images pour obtenir…

Et voilà le résultat ! 🤩

… un écran titre super classe pour démarrer l’aventure!

Bilan de l’expérience (pour le moment)

Alors pour le moment, l’escape game est loin d’être abouti. Mais je me suis bien amusé à explorer les possibilités de l’IA. Si ChatGPT s’est révélé utile par moment, je l’ai vite délaissé pour me plonger dans la génération d’images. Maintenant que j’ai beaucoup tâtonné, j’ai largement de quoi construire mon jeu. Je me suis bien amusé dans le processus. Il y a une fascination étrange à découvrir l’effet d’un changement de mot dans le prompt sur la série d’images suivante . J’ai beaucoup apprécié la satisfaction d’obtenir une image exploitable ou au contraire, la déception d’obtenir des résultats inutilisables. À ce titre, l’IA a un incroyable potentiel et plusieurs pistes que j’ai suivies m’ont été inspirées par des résultats inattendus.

Cependant, tout n’est pas rose dans le monde des IA génératives. Tout d’abord, j’ai passé un temps incroyable à explorer ce domaine. Et pourtant, j’ai l’impression de n’avoir fait qu’en effleurer la surface. De plus, les images comme les textes générés comportent souvent des erreurs qui nécessitent une intervention humaine pour être utilisés.

Je suis extrêmement curieux de voir ce que je pourrais obtenir avec un modèle encore plus puissant comme Midjourney.

J’ai testé pour vous : Mon petit mémo, le pluriel des noms

Il y a quelques temps, j’ai eu la chance de recevoir de la part de l’éditeur Books on Demand, un exemplaire des Petits mémos rigolos d’Emma. Il s’agit d’un petit livre très ludique qui a pour but d’aider les élèves à mémoriser les règles d’orthographe sur le pluriel des mots.

Le livre

Le livre en lui même est assez petit. Il est partagé en 5 courts chapitres reprenant les règles d’orthographe du pluriel des noms.

  • La règle générale du pluriel des noms
  • Le pluriel des noms en -ou
  • Le pluriel des noms en -eu et -au
  • Le pluriel des noms en -al
  • Le pluriel des noms en -ail

Chaque chapitre, reprend l’essentiel de ce qu’on pourrait attendre d’un petit manuel d’orthographe : un rappel de la leçon, quelques exemples et de petits exercices d’entraînement. Cependant, Emma a eu la bonne idée de faire appel à de nombreuses personnes talentueuses pour étoffer le concept.

Pour aider les élèves à mémoriser les exceptions (et il y en a un paquet ! ), on retrouve de petites histoires reprenant tous les mots à retenir. Ce moyen mnéomotechnique simple est superbement illustré par Laurel, Emilie et Florian, pour les enfants qui seraient plus visuels.

Ce serait déjà très chouette en l’état, mais la cerise sur le gâteau, ce sont les apps disponibles pour permettre aux élèves de s’entraîner à chaque chapitre.

Les applis

Pour y accéder, rien de plus simple : il suffit de scanner le QR code disponible et d’entrer le mot de passe situé sur la page… (ou de recopier l’URL si vous n’avez pas le moyen de scanner le QR code). Ces applis très chouettes sont réalisées par Florent Nouguez . Elles fonctionnent sur n’importe quel appareil puisqu’elles s’ouvrent dans un navigateur internet,. Par contre, une connexion est nécessaire.

Ces applis sont très ludiques et permettent aux enfants de réviser en s’amusant. Chaque jeu proposé est différent, et souvent inspiré d’un classique du jeu vidéo (Mention spéciale à Super Maria qui a bien fait rire mes élèves).

En classe

Avec tous ces éléments en main, j’ai forcément voulu tester immédiatement ce mémo avec mes élèves. Manque de chance, j’avais déjà traité le pluriel des noms entre la période 3 et 4, j’ai donc choisi d’organiser une petite séance de révisions en ateliers.

5 chapitres, 5 groupes, 5 tablettes… J’ai fourni à mes élèves tout le contenu du livre ainsi que les applications pour s’entraîner. Pendant presque une heure, les élèves ont navigué entre les ateliers pour se remettre les règles en mémoire. La séance s’est extrêmement bien passé, et c’était un vrai plaisir de les voir se rappeler mutuellement les exceptions en reprenant l’histoire ou les illustrations du livre. Les applis ont eu également un vrai succès, et certains élèves ont noté les URL et les mots de passe pour continuer à s’entraîner à la maison.

En bref, ce mémo est un outil très chouette pour celles et ceux qui voudraient travailler le pluriel des noms de façon plus ludique. J’aurais aimé avoir la possibilité d’avoir les illustrations au format affiche pour les garder toujours à portée en classe, et certains QR codes sont un peu difficiles à scanner pour les élèves car ils sont placés contre la reliure, mais dans l’ensemble, je suis très satisfait et je compte bien réutiliser ce mémo l’année prochaine.

Merci encore à BoDFrance pour l’envoi et bravo aux auteurs pour avoir conçu ce chouette outil.

Éducation à la relation : les attitudes en cas de conflit

Lorsque nous avons lancé notre nouveau projet d’école, nous avons choisi de travailler sur la gestion des conflits au quotidien. Toute l’équipe a suivi une formation proposée par l’Université de paix de Namur, et parmi tous les outils qui nous ont été proposés, l’un d’entre eux m’a paru particulièrement intéressant pour aider les élèves à changer de perspective.

Les attitudes en cas de conflit

Les travaux de Thomas-Kilmann ont mis en évidence cinq attitudes (ramenées à quatre pour les enfants) que chacun peut adopter en cas de conflit en fonction de deux éléments :

  • L’importance de notre objectif
  • La prise en compte de l’objectif de l’autre.

Parmi ces attitudes, aucune n’est bonne ou mauvaise en soi. Chaque attitude est illustrée par un animal :

  • La tortue : Nous sommes tous les deux perdants. La tortue correspond à une stratégie d’évitement du conflit. Le conflit n’est pas résolu car les enjeux n’en valent pas l’effort. C’est le fait de tourner les talons et de quitter la conversation ou le jeu. Le comportement de la tortue a l’avantage d’éviter les situations compliquées, mais aucune ne se résout jamais de façon satisfaisante de cette façon.
  • Le lion : Le lion veut imposer son point de vue aux autres et il est prêt à rugir pour cela. Le lion a une stratégie de compétition et de domination. C’est l’attitude d’une personne qui veut obtenir ce qu’elle souhaite, obtenir le dernier mot. Cette attitude est souvent au cœur des conflits que l’on doit gérer à l’école, lorsque deux lions se rencontrent. Malgré tout, elle a parfois son utilité en cas de danger (on va donner un ordre, sans prendre le temps de discuter) ou lorsque l’on est certain d’avoir raison …
  • Le dauphin : le dauphin donne autant d’importance à son point de vue qu’à celui de l’autre. Il prend le temps de discuter avec l’autre pour trouver une solution qui convient à tout le monde. C’est une approche qui peut paraître idéale, mais elle nécessite néanmoins beaucoup de temps, d’énergie et des outils de communication efficaces.
  • Le caméléon : Le caméléon accorde beaucoup d’importance à ce que veut l’autre. Il met son opinion et ses envies de côté pour faire plaisir. Il adopte une stratégie d’accommodation en acceptant la solution de l’autre avant la sienne. Il participe ainsi à renforcer la relation au détriment de ses propres besoins. Malheureusement, le caméléon ne peut pas rester dans ce rôle très longtemps car cela peut rapidement apporter une grande frustration.

Le choix d’une attitude dépend de la situation et de la personnalité de chacun. D’ailleurs, une personne peut très rapidement passer d’une attitude à l’autre au cours d’une même conversation.

L’intérêt de l’outil.

En classe, j’utilise cet outil pour aider les élèves à prendre conscience de leur attitude et d’en appréhender les conséquences. Ainsi, en cas de problème, lorsque la discussion n’avance plus (souvent quand deux lions se font face), je peux leur demander d’essayer d’adopter un autre point de vue pour voir si cela permet de débloquer la situation. Nous abordons généralement ce travail grâce à un jeu de rôle où chacun va adopter une attitude demandée dans une situation donnée. Depuis que j’utilise ce tableau, certains élèves arrivent à analyser spontanément leur attitude et tentent parfois une autre approche pour désamorcer la situation. Cette approche seule ne suffit pas à réduire les conflits entre les élèves, mais ajoutée à d’autres outils comme les messages clairs ou les conseils d’élèves, ils ouvrent des alternatives supplémentaires pour apaiser les tensions entre les élèves.

Fiches de lecture, affiches littéraires et bidouilles numériques

Aujourd’hui, je vais essayer de faire honneur au nom que j’ai choisi pour ce blog et je vous ouvre les portes de mon « labo » pédagogique en vous parlant d’un projet qui se développe depuis longtemps dans ma classe mais qui est encore loin d’être abouti.

Comment choisir un livre


Comme beaucoup de collègues, je suis régulièrement confronté à des élèves qui ont du mal à choisir un livre dans la bibliothèque de la classe ou à la médiathèque municipale. Il y a quelques années, j’avais travaillé avec une classe particulièrement réfractaire à la lecture sur les critères qui peuvent aider dans le choix d’un livre. Cet affichage est encore aujourd’hui dans ma classe, mais un élève m’a amené à m’interroger sur le dernier critère : « Moi je parle jamais des livres que j’ai lus. ».

La discussion littéraire

J’ai donc décidé de remédier à ce problème en organisant une fois par période, généralement au retour de vacances, une séance de discussion littéraire. Armé d’une fiche de lecture que je leur fournis, ils viennent parler d’un livre qu’ils ont lu pendant la période ou les vacances avec leurs camarades. C’est toujours un moment très apprécié et les élèves sont ravis d’expliquer qu’ils ont lu le même livre qu’un copain et que eux aussi l’ont adoré, ou bien au contraire que ça ne leur a pas trop plu…

Le classeur de fiches de lecture

Malheureusement, ce travail n’a pas été aussi efficace que je l’aurais souhaité, et de nombreux élèves ne savaient toujours pas quoi choisir au moment d’aller emprunter un livre en bibliothèque car entre temps, ils avaient oublié les titres des livres qui les avaient intéressés. Pendant un temps, j’avais donc laissé les fiches de lecture dans un classeur en accès libre dans la classe pour leur permettre de chercher seuls, mais ils étaient peu nombreux à faire cette démarche, ou alors c’était l’embouteillage car tout le monde voulait relire le classeur avant de partir à la bibliothèque. J’ai donc rapidement abandonné cette idée et cherché un moyen plus efficace de rendre l’information disponible pour mes élèves…

Les affiches littéraires

C’est là que le numérique intervient. Je me suis inspiré des critiques cinéma de Bruce sur Twitter et j’ai commencé à réfléchir à un format plus visuel pour présenter les lectures, incluant la couverture et quelques informations essentielles.

Malheureusement, il ne reste que très peu de place en classe pour les affichages. J’ai donc pensé à les faire défiler sur le grand écran de l’ordinateur que j’utilise en classe comme économiseur d’écran. Maintenant, à chaque entrée ou sortie de classe, les élèves jettent un petit coup d’œil aux affiches qui défilent lentement.

Retour à la bibliothèque

Lors de notre visite suivante à la médiathèque, le changement de comportement était flagrant. Les élèves n’erraient pas dans les rayonnages d’un air blasé, mais faisaient la queue devant la bibliothécaire pour lui demander si elle avait un livre précis en rayonnage ou bien si elle avait d’autres livres d’une série qu’ils avaient entamée. La pauvre a même accepté d’aller fouiller deux fois dans la réserve rien que pour eux.

On a quand même pris le temps d’écouter la lecture offerte…

Automatisation ?

Le problème pour le moment, est que je prends seul en charge la réalisation de ces affiches. Je me suis fait un petit modèle sur Pages que je peux rapidement compléter depuis mon iPad, mais il me faut encore chercher manuellement l’illustration de la couverture, compléter les champs d’information un à un et écrire le résumé à la volée en écoutant les élèves présenter leur livre. Je cherche donc un moyen d’automatiser le processus, pourquoi pas en utilisant le numéro ISBN de chaque livre pour compléter automatiquement une partie de l’affiche… Mais pour le moment, je n’ai ni le temps ni les compétences techniques pour me pencher sérieusement sur la question. Avis aux amateurs… 😜

Ces petites phrases qui facilitent la vie de classe

Dans la classe, on a tous nos petites habitudes. Que ce soit à l’installation ou à la fin de la journée, on instaure de petits rituels qui deviennent petit à petit la marque de fabrique de notre classe.

Quand j’ai débuté, j’avais tendance à ne pas vraiment préparer ces moments où c’est généralement l’effervescence de l’installation ou du rangement en fin de journée. Pourtant, j’ai eu envie de rendre à ce temps de classe une vraie valeur pour les élèves comme pour moi. Je vous partage donc aujourd’hui mes petites habitudes pour accueillir et dire au revoir aux élèves.

Les mots d’accueil : le rituel du « non, non, oui »

Avec le protocole sanitaire, le lavage de main grignote notre temps de classe à chaque passage à l’extérieur. Pourtant, le cours est censé débuter dès la fin de la récréation et l’horloge tourne… Les élèves se mettent donc rapidement en rang, et pour éviter de se disperser davantage, nous avons trois questions rituelles avant d’entrer en classe.

1 – Est-ce que vous avez besoin de vous laver les mains ?
2 – Est-ce que vous avez besoin d’aller aux toilettes ?
3 – Est-ce que vous êtes prêts à travailler ?

En début d’année, ces trois questions nécessitent une explication, mais les enfants ont très vite compris l’intérêt de ce petit rituel qu’ils ont baptisé « le rituel du non non oui » (Je vous laisse deviner pourquoi…).


Même s’il faisait déjà partie du rituel avant, le lavage de main fait partie du protocole, donc il n’y a pas à le discuter. Le passage aux toilettes est un rappel pour éviter d’avoir à sortir en plein milieu de la classe. La dernière question est plus subtile : en début d’année, il y a toujours un élève qui va essayer de répondre « non » en s’imaginant que je vais attendre patiemment qu’il soit prêt. C’est là que je précise ma question : il ne s’agit pas là de savoir s’ils sont « d’accord » pour travailler, mais bien s’ils sont « préparés ».

Pendant ces quelques secondes où l’on attend les derniers retardataires, les élèves anticipent la suite du travail : les jeux et les discussions de la récréation cessent, et ils commencent à réfléchir au matériel qui sera nécessaire ou se remémorent la leçon que l’on va utiliser pour la suite… Cette simple phrase marque la fin de la récréation et la reprise du travail. Bien sûr, tous les élèves ne se projettent pas de façon aussi efficace, mais il y a un effet d’entraînement. Lorsque les premiers commencent à sortir le matériel, leurs camarades leur emboîtent bien vite le pas et la classe est ainsi prête à l’action bien plus vite qu’avant.

La fin de journée : la sauvegarde

En fin de journée, malgré la fatigue et l’agitation, j’essaie de profiter des dernières minutes de classe pour réactiver une dernière fois la mémoire des élèves. Nous faisons à l’oral un bilan de la journée

« Qu’est ce qu’on a appris ou révisé aujourd’hui »

Là encore, la question est un peu plus délicate qu’elle n’en a l’air. Les élèves sont bien souvent tentés de faire la liste des activités et des matières de la journée, mais ce n’est pas ce que je demande. À la place de « on a fait des mathématiques », j’attends plutôt « on a appris ce qu’était un numérateur et un dénominateur ». Les réponses ont du mal à venir, mais leur regard s’illumine généralement quand on évoque ce qu’il fallait vraiment retenir de cette journée. « Ah oui ! C’est vrai qu’on a fait ça ! » ou même parfois « Heu, j’ai oublié ce que c’est, on peut me réexpliquer rapidement? ».


Dans la pratique, je vois deux effets bénéfiques liés à ce rituel : les élèves semblent avoir un peu moins de mal à retenir les leçons et de nombreux parents se disent ravis d’entendre leurs enfants raconter à la maison ce qu’ils ont fait en classe pendant la journée.

Départ en week-end : le générique de fin

Le vendredi soir est un cas à part. Mon vendredi après-midi est rythmé par des activités ritualisées et le bilan du travail effectué pendant la semaine. C’est donc une journée moins chargée. J’ai donc emprunté le rituel d’une collègue qui a largement contribué à améliorer l’ambiance de la classe.

Donnez-moi une activité que l’on a faite en classe cette semaine et que vous avez aimée 

J’ai dû faire face à une certaine réticence de la part de certains (« J’aime pas l’école »), mais la plupart se prêtent au jeu avec plaisir. Chaque prise de parole est ponctuée de « Ah oui c’est vrai que c’était cool » (dur de respecter les prises de parole le vendredi à 16h30…). Cela permet à chacun de partir en week-end sur une note positive pour revenir avec plus d’enthousiasme le lundi matin.

Je finis toujours ce rituel de la même façon

Bon week-end et à la semaine prochaine pour de nouvelles aventures…

Ces petites phrases n’ont rien de magique, mais elles font désormais partie de ces petits rituels de classe qui instaurent un climat de travail agréable pour les élèves comme pour moi…

Mythologies : la légende du Roi Arthur

Bonjour à tous ! La rentrée arrive et il est temps pour moi de boucler la série sur la mythologie. Nous avons fini l’année dernière par une séquence sur la légende du Roi Arthur. C’est un univers passionnant à découvrir avec les élèves, mais un peu délicat à aborder. En effet, il existe de nombreuses versions de l’histoire de la Table Ronde et de la quête du Graal. Selon les auteurs, certains personnages n’ont pas le même rôle et il est difficile de garder un tout cohérent. Encore une fois, j’ai utilisé les livres de la collection Quelle Histoire pour construire mes fiches.

J’ai profité de ce thème de lecture pour introduire certaines notions d’histoire sur le Moyen-Âge.

Ces fiches sont un peu plus difficiles à lire et à comprendre que les précédentes, car il faut que les élèves comprennent les différents points de vue des personnages ainsi que les règles de vie des chevaliers pour comprendre les motivations de chacun.

Forcément, en parallèle, les élèves ont découvert les adaptations les plus récentes du mythe Arthurien, et notamment l’incontournable Kaamelott. (Je vous recommande vivement de faire travailler les élèves en vocabulaire avec l’incontournable « botte secrète » de Perceval… Fous rires garantis !)

Chaque fois que Perceval ne comprend pas un mot, il répond « c’est pas faux ». C’est sa botte secrète. La plupart du temps, ça passe, mais parfois…

Dans le même ordre d’idées, nous avons visionné Indiana Jones et la Dernière Croisade pour montrer que le mythe du Graal peut être adapté dans une histoire qui ne prend pas place dans le cadre médiéval.

Comme à chaque fois, j’ai introduit une fiche sur l’histoire de l’art en lien avec le Moyen-Âge. Cette fois-ci, nous avons travaillé sur l’héraldique et les enluminures.

Enfin, pour finir l’année en beauté, nous avons organisé une sortie dans les bois autour de l’école sur le thème des activités des chevaliers.

Nous avons conclu l’année par une cérémonie d’adoubement en guise de spectacle pour la kermesse…

Conseil d’élèves en extérieur en mode Chevaliers de la Table Ronde
Tous les élèves ont été adoubés chevaliers de l’ordre du lapin nain.

Pour récupérer les fiches, il suffit de cliquer sur le bouton ci-dessous.

Bonne lecture à tous !

La mythologie Nordique

La mythologie nordique est le troisième chapitre de notre projet de l’année. Après la mythologie égyptienne et la mythologie grecque, les élèves ont pu découvrir le monde des Vikings, la signification des runes et la terrible prophétie du Ragnarök.

Ce chapitre a été légèrement plus difficile à aborder que les précédents. En effet, il y a assez peu de littérature de jeunesse sur la mythologie nordique. J’ai été obligé d’aller chercher pas mal d’informations à droite à gauche, et le résultat est parfois un peu décousu. De plus, cette fois-ci, les événements ont une chronologie. Les aventures s’enchainent de façon logique jusqu’à mener à leur inéluctable dénouement. Les élèves ont eu bien du mal à faire preuve de patience et attendre la fin du récit.

Malgré tout, c’était un plaisir de découvrir ces histoires qui ont inspiré de nombreuses oeuvres fantastiques.

Comme d’habitude, je me suis basé en priorité sur les livres de la collection Quelle histoire! pour les fiches.

J’ai également été piocher dans les vidéo de Nota Bene sur la mythologie nordique qui sont très bien faites, même si elles sont souvent bien trop complètes par rapport à ce que je cherche pour mes élèves.

Saga et Par Odin… Les deux activités qui nous ont accompagné tout au long de nos lectures.

Pour agrémenter le tout, nous avons instauré un nouveau rituel de mathématiques en classe avec Par Odin, un super jeu de calcul mental et d’initiation aux équations. (Vous pouvez tester le jeu en ligne ici)

Nous avons également suivi les aventures de Saga, un livre dont vous êtes le héros dans le monde de la mythologie nordiques chez Orphys, que je ne saurais trop vous recommander.

Vous pouvez retrouver les fiches en cliquant sur le lien ci-dessous.

Bonne lecture à vous ! Et encore merci à Isa pour ses nombreuses relectures.

Programmer à l’école : Swift Playgrounds et Mission Zero

Cette année, ma classe participe à la Mission Zero organisée par l’Agence Spatiale Européenne (ESA). Ce projet a pour objectif d’apprendre à programmer en Python en faisant créer aux élèves un petit programme qui permettra d’afficher le taux d’humidité à l’intérieur de la Station Spatiale Internationale (ISS).

Le code des élèves, une fois validé, sera envoyé sur L’ISS où il sera exécuté. Ils recevront en fin d’année un certificat de l’ESA attestant de leur participation à cette mission avec le l’heure et le lieu où se trouvait l’ISS au moment où leur programe a été utilisé.

Voir la vidéo de présentation d’Astro-Pi

Pour plus de détails, je vous renvoie directement sur le site de la Mission Zero.

Je suis totalement novice en termes de programmation. Ce défi était autant pour moi que pour les élèves. Aussi, j’ai décidé de coupler ce défi à un autre outil pour découvrir la logique de la programmation et des algorithmes.

Pour cela, j’ai choisi d’utiliser Swift Playgrounds sur iPad (application gratuite) qui a l’immense avantage de représenter un palier intermédiaire entre la programmation sous forme de pièces de puzzle (comme dans Scratch) et la programmation textuelle (Python, utilisé pour la Mission Zero). En effet, les commandes écrites sont proposées et il n’est pas nécessaire de taper chaque ligne à la main, ce qui évite bien des erreurs liées à la syntaxe des commandes.

A gauche, les consignes et les commandes utilisées pour notre programme. A droite, la prévisualisation de la fenêtre de jeu qui permet de voir les déplacements et les actions à faire faire à Octet.

Swift Playgrounds permet de faire bien des choses, mais je me suis concentré sur le programme « Apprendre à coder 1 » qui propose quelques activités amusantes pour les élèves. Avec un iPad projeté au vidéo projecteur et des ardoises, les élèves ont commencé à écrire leurs premières commandes et quelques algorithmes simples pour diriger le personnage d’Octet.

Pour accompagner les élèves dans le passage au langage Python, j’ai mis sous forme de fiches les instructions données sur le site de la Mission Zero pour les rendre plus accessibles aux élèves de cycle 3.

Chaque séance de travail sur Swift Playgrounds était couplée à une fiche utilisant des équivalents dans Python. (Voir les liens en fin d’article). Chaque séance était organisée de la même manière :

1- Découverte d’une nouvelle notion (commande, variable, algorithme, code conditionnel…) avec Swift Playgrounds

2 – Mise en pratique à l’ardoise en classe entière avec quelques missions de Playgrounds

3 – Lecture de la fiche Mission Zero correspondante.

4- Mise en pratique sur l’émulateur Astro-Pi en groupes de 4 (Afficher un message, afficher une image, relever l’humidité)

Pour la dernière séance, j’ai proposé aux élèves de faire sous forme de défi : chaque groupe de 4 devait essayer de remplir l’intégralité de la mission en assemblant les bouts de code créés lors des séances précédentes. Nous avons beaucoup tâtonné avant d’avoir enfin un programme fonctionnel.

Pour gagner du temps, j’ai copié ce code en laissant des espaces à compléter pour les élèves, ce qui évite à chaque groupe d’avoir à tout retaper depuis le départ à chaque fois. Ainsi, même si les élèves n’écrivent pas le code intégralement, ils doivent malgré tout retrouver l’utilité de chaque bloc de code et le modifier en fonction de leurs préférences.

Ainsi, les 6 groupes de ma classe ont tous relevé leur défi avec un message et des images personnalisés. Les codes ont été envoyés à l’ESA, et les élèves ont hâte de recevoir les diplômes attestant de leur modeste participation à une mission spatiale.

Notre premier code fonctionnel.

Vous pouvez retrouver les fiches d’activités en cliquant sur ce bouton :

Merci à @Samchatice pour la relecture des fiches.

La mythologie grecque

Dans le cadre du projet Mythologies, j’ai abordé la Grèce antique en deuxième période. C’est un sujet vaste et bien documenté qui a une influence considérable sur la culture populaire actuelle. Les adaptations en livres, films, jeux vidéo et autres sont nombreuses et s’adressent à tous les âges.

Entre les intrigues des dieux de l’Olympe à l’exploration des Enfers en passant par les épopées des héros mythiques, les élèves ont adoré chaque aspect de ces récits foisonnants.

Le sujet était tellement vaste et complexe qu’il était difficile d’être exhaustif. Cependant, j’ai choisi de proposer aux élèves, en plus des fiches de lecture, des médias variés offrant des points de vue différents sur la mythologie grecque.

En complément des fiches, nous avons donc :

– Entamé la lecture du Feuilleton d’Hermès de Muriel Szac.

– Visionné le film Hercule de Disney.

– Exploré la Grèce Antique dans un jeu de piste organisé grâce au Discovery Tour du jeu Assassin’s Creed Odyssey.

En bonus, vous trouverez une fiche pour découvrir les Sept Merveilles du Monde Antique, ainsi qu’une fiche d’art visuel sur la réalisation de mosaïques. En guise de best-of, j’ai aussi fait un petit recueil que j’ai intitulé « les petits histoires de la mythologie grecque » qui relate très rapidement quelques histoires ayant donné naissance à des noms ou des expressions actuelles (La boite de Pandore, Narcisse et Écho, Thésée et le Minotaure… etc)

Je vous laisse découvrir les fiches en suivant le lien ci-dessous :

Merci à @IsalaureP pour sa relecture patiente et régulière, ainsi qu’aux personnes qui m’ont partagé de nombreuses ressources… Vous êtes trop nombreux pour que je puisse le faire nommément. 😉

#Mythologies Rituel de copie sans erreur

Depuis quelques temps déjà, je trouvais que beaucoup d’élèves étaient en difficulté dans les travaux de copie, notamment à cause du temps qu’ils prenaient, mais aussi en raison des trop nombreuses erreurs qu’ils faisaient dans les consignes, les titres, les devoirs…

C’est pourquoi, j’ai décidé de m’inspirer des travaux de Fred et de NumeriKinstit pour proposer un rituel de copie sans erreur sur le thème de la mythologie.

Une à deux fois par semaine, je propose une petite bande de copie avec des fun facts historiques ou mythologiques. (Beaucoup viennent de la version anglophone du National Geographic). Les consignes du travail peuvent varier.

– Dans un premier temps, le but était simplement de copier sans erreur, sans limite de temps. J’ai fonctionné de cette façon pendant toute la période 1 et la moitié de la période 2. Le but de cette consigne est d’insister sur la recherche et la correction d’erreurs.

– Une fois que tout le monde arrivait à copier sans faire d’erreur, nous avons ajouté le facteur temps. La limite est fixée à 6 minutes pour permettre à tout le monde d’aller suffisamment loin dans le texte dans le temps imparti. Le but de cette consigne est d’inciter les élèves à essayer des stratégies de copies plus rapides (par mots, ou par fragments de phrases plutôt que lettre par lettre, par exemple)

– La dernière modalité en date est plus délicate. Je ne donne pas la fiche à mes élèves, mais j’affiche plutôt le texte en grand (et en 4 exemplaires) dans le couloir. Les élèves doivent réussir à la copier en sortant le moins possible de la classe. Je me poste à la porte avec la liste des élèves et je pointe chaque passage. Le but ici est de faire travailler la mémoire de travail, voire de faire appel aux règles de grammaire.

Bien sûr, on peut comparer et expliciter les stratégies de chaque élève en classe pour permettre à tout le monde d’essayer de nouvelles méthodes pour progresser.

Cette activité est devenue un moment très attendu dans ma classe. Les élèves sont curieux de découvrir une nouvelle anecdote en lien avec la mythologie et sont fiers de montrer leur progrès d’une semaine à l’autre.

Vous pouvez télécharger les fiches en cliquant sur l’image ci-dessous.

Vous pouvez également retrouver le dossier sur l’importance de l’apprentissage de la copie sur Eduscol. (Merci à Michèle Drechsler pour le partage)

Edit : Caroline a gentiment partagé ce document qui résume les différents types d’exercices de copie pour celles et ceux qui voudraient aller plus loin.

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